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Smartmoov : en tant que conducteurs, on est passionné par le sujet des voitures branchées. Mais certains l’élèvent à un niveau supérieur et conçoivent des services qui aideront les professionnels à exploiter au maximum leur potentiel.
C’est le cas de Stéphane Pau avec Smartmoov, une plateforme liée à une application, qui non seulement collecte des données véhicule, mais y ajoute aussi des données ouvertes, dans le but ultime de fournir des informations utiles aux particuliers.
Smartmoov : présentation
Les utilisateurs finaux qui recevront des informations sur leur voiture, leur environnement et leurs compétences de conduite ne seront toutefois pas des clients Smartmoov : « le client sera la compagnie d’assurance ». Aujourd’hui, ces types de solutions existent, mais elles ne vont pas assez loin. On m’attribue une note, mais en plus de cette note, que puis-je faire pour améliorer ma conduite ? demande Stéphane Pau.
Smartmoov veut devenir l’assistant qui donne des conseils sur la sécurité routière : « Si les données montrent que vous prenez une route spécifique à une heure précise pour vous rendre au travail et qu’il y a eu un accident sur la route, il peut vous conseiller de partir tôt et surtout de rester vigilant. On travaille également sur l’usure : une simple photo pour vérifier l’état d’un pneu et estimer la prochaine date de remplacement. Cela rassurerait et aiderait aussi à la planification budgétaire. Fin 2016, la sécurité routière a publié une étude montrant que les systèmes d’assistance (constructeur ou tiers) réduisent les accidents de 20%. Cette diminution a augmenté les bénéfices des compagnies d’assurance de 27 %. L’idée est de transformer ce qui n’est actuellement rien de plus qu’une source de profit ».
Smartmoov : mordu par l’esprit d’entreprise
Stéphane n’en est pas à sa première incursion dans le monde des startups. Après une carrière en informatique industrielle, il crée Ariase en 2002 : « En fait, c’était plutôt pragmatique, je déménageais et je cherchais à choisir mon futur fournisseur d’accès Internet mais je n’arrivais pas à trouver un site web qui compare les offres ». 15 ans plus tard, Ariase emploie 70 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros.
C’est grâce à sa première entreprise que l’aventure Smartmoov a débuté pour Stéphane Pau. En 2016, il a eu la chance d’aller au CES à Las Vegas pour Ariase. Là-bas, il a rencontré les compagnies d’assurance de la Silicon Valley et elles l’ont expliqué ce qu’elles étaient en train de faire. Cela lui a fasciné et lui a donné une certaine idée… et il s’est ensuite lancé tout seul.
Smartmoov passera l’été avec Start Me Up avant de rejoindre Emergys en septembre, pour les premiers tests. Parallèlement, Stéphane Pau travaillera avec Loustic, qu’il a rencontré via Le Booster, sur l’ergonomie et l’acceptabilité de son projet.
Quant aux pros, les auto-écoles rejouent la vidéo
La société rennaise Smartmoov propose une application qui accompagne les moniteurs et les étudiants des auto-écoles. Le système enregistre les défauts de conduite signalés pendant la leçon et les compile dans une vidéo. Smartmoov espère équiper une centaine d’auto-écoles d’ici la fin de l’année. Et partir à l’étranger l’année prochaine.
Freinage trop brusque, clignotement oublié ou passage piéton mal anticipé. Si le moniteur de l’auto-école peut être tolérant, l’application développée par Smartmoov ne vous manquera pas. Cette start-up rennaise a développé une solution pour aider les moniteurs et les élèves des auto-écoles. Relié à la voiture, le système filme l’ensemble de la conduite et note les moindres faux pas.
« L’élève n’a pas le temps de tout mémoriser »
En se branchant sur la prise OBD de la voiture, smartmoov enregistre toutes les données du véhicule. Une fois la leçon terminée, l’étudiant dispose d’un résumé vidéo d’une dizaine de minutes montrant tous les défauts de conduite constatés. Comme les sessions vidéo offertes aux athlètes de haut niveau. Quand il conduit, l’élève est parfois stressé, il n’a pas le temps de tout mémoriser. Avec la vidéo, il peut tranquillement revoir les erreurs qu’il a commises, selon le fondateur de Smartmoov.
Un développement international très rapide
Encore en phase de test, l’application prend encore un peu de temps pour offrir le « replay » à l’élève. « Nous sommes à 24 heures maximum. L’objectif ultime est de le traiter dans la journée », poursuit Stéphane Pau.
Celui qui s’est fait connaître pour avoir fondé la société Ariase, aujourd’hui bien implantée dans la capitale bretonne, est ambitieux. Il espère avoir équipé une centaine d’auto-écoles d’ici la fin de l’année. Et même partir à l’étranger l’année prochaine. « Il y a de la concurrence de la part des auto-écoles en ligne, dit-il. Les écoles traditionnelles doivent s’adapter ».